La Skol exprime son indignation face à la coupe budgétaire drastique du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) proposée dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2025. Cette réduction de près de 30 % des crédits alloués constitue un véritable « coup de guillotine » pour les radios associatives, des acteurs essentiels de la diversité médiatique et de la cohésion sociale. Cette décision, décrite comme « gravement inopportune » par Roch-Olivier Maistre, président de l’Arcom, devant la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, menace l’existence de nombreuses radios locales. Celles-ci jouent un rôle crucial dans l’information de proximité, la cohésion sociale, l’émergence culturelle, l’innovation et le développement économique des territoires.
Le SNRL et la CNRA se mobilisent
Face à cette situation alarmante, le Syndicat National des Radios Libres (SNRL) et la Confédération Nationale des Radios Associatives (CNRA) se mobilisent activement pour défendre ce secteur qui donne une voix aux citoyens sur tout le territoire. Les radios associatives, souvent le premier voire le seul relais de l’information dans les zones rurales et périurbaines ou dans les Outre-mer, risquent d’être fortement fragilisées par ces coupes budgétaires. Cette fragilisation pourrait entraîner la suppression de nombreux emplois et affaiblir le rôle essentiel de ces radios dans le paysage médiatique français. Ces organisations ont interpellé les pouvoirs publics pour rappeler l’importance du FSER dans la pérennité de ces radios et leur mission de service public de proximité.
Le secteur en alerte, la presse en parle
Cette mobilisation est soutenue par de nombreux acteurs du secteur, y compris les radios commerciales, telles que le SIRTI, qui exprime également son inquiétude « cette décision qui envoie un signal négatif au média radio à l’heure où l’ensemble de ses composantes a besoin d’un accompagnement plus fort pour se moderniser et accompagner sa transition numérique ». L’impact des coupes budgétaires sur le média radio suscite de vives réactions dans la presse, comme l’ont rapporté Ouest-France, France 3 Régions, Télérama, et Libération. La menace qui pèse sur les radios associatives est perçue comme une atteinte à un espace démocratique vital pour la pluralité de l’information et la diversité culturelle.
Des conséquences graves pour l’emploi et la cohésion sociale
Les conséquences d’une telle réduction des aides publiques seraient catastrophiques, tant pour l’emploi que pour la cohésion sociale. En Bretagne, où La Skol est particulièrement active, les radios associatives permettent à des milliers de citoyens de s’informer, de s’exprimer, et de participer à la vie locale. Ces radios jouent un rôle fondamental dans le lien social, en particulier pour des communautés souvent marginalisées dans les grands médias nationaux. Sans le soutien du FSER, ces acteurs risquent de ne plus pouvoir assumer leur mission de service public de proximité.
La Skol apporte son soutien inconditionnel
Face à cette situation, La Skol tient à réaffirmer son soutien indéfectible aux radios associatives. Notre organisme, qui accompagne depuis des années ces radios dans leur développement et leur professionnalisation, se tiendra à leur disposition pour toute action future. Mais l’heure est au combat. Nous appelons les acteurs du secteur, les élus et les citoyens à se mobiliser pour défendre ce patrimoine radiophonique unique, garant de la diversité et de la démocratie dans nos territoires. Nous demandons au ministère de la culture, à Bercy, au premier ministre de supprimer cette baisse et de renforcer le FSER.